04 juillet 2007

La suite s’il vous plaît !

J’aime le cinéma, enfin toute proportion gardée. J’adore le spectaculaire de certaines réalisations osées, la magnificence des reconstitutions réussies et même la justesse du ton lorsque la comédie ou la tragédie offre une vraie profondeur humoristique ou sentimentale. N’étant pas sectaire, il m’arrive de reconnaître sans honte d’avoir apprécié des films traitant sur un ton léger de tendresse, d’amour et même avec mièvrerie d’amitié, car au fond nous sommes tous faits de ces relations sensibles et souvent complexes qui, une fois mises sur pellicules nous font nous identifier aux personnages. De ces points de vues je concède donc une vraie faiblesse pour le cinéma.

Si l’on devait réfléchir aux qualités des réalisations l’on pourrait toujours avoir à redire et ce quelque soit le réalisateur ou le sujet traité. Rambo ? Violent, pauvre dans les dialogues. Le parrain ? Une apologie du crime organisé. Les films de David Lynch ? Trop intellectualisés au point de les rendre incompréhensibles au commun des mortels. Ce genre de reproches font qu’au final rares sont les films qui trouvent totalement grâce aux yeux de tous les spectateurs… cependant n’est-ce pas hypocrite d’aller cracher sur le tout venant sous les dehors biens mis d’un critique de troisième zone ? Va-t-on voir un Bruce Willis pour y trouver un De Niro ou du Scorcese ? Non, c’est donc absurde et inadapté de juger une « œuvre » sur des critères qui ne lui correspondent pas. En partant de cette idée on peut donc trouver quelques excuses à un bon paquet de réalisations somme toute honnêtes sans être phénoménale. Laissons donc les goûts de chacun faire la sélection.

Par contre, il y a un certain nombre de choses qui me font fuir les salles obscures et ce dès la vision des affiches. Dans un premier temps je suis tout particulièrement méfiant concernant tous les films estampillés « intellect Français ». Intellectuel en quoi ? Par les paraboles de langage, par les images totalement en décalage avec le discours ou même par la non cohérence de l’ensemble ? Ce n’est pas un hasard si certains films sont cultes non pour leurs qualités mais plutôt pour leurs médiocrités. Qu’il y ait un quelque chose d’intelligent poussant à réfléchir pourquoi pas après tout, mais de là à théoriser tout et n’importe quoi telle une expression visuelle d’analyses philosophiques il y a des limites. J’ai en horreur ces réalisateurs qui supposent que le spectateur est con, ce qui par voie de conséquence a pour résultat de tout expliquer, jusqu’à la couleur de la robe de l’actrice, chose dont tout le monde se moque… Nous ne sommes pas tous (heureusement !) des abrutis gavés au coca pop corn !

La seconde tradition cinématographique qui me pousse à m’interroger sur la santé mentale des spectateurs et des producteurs c’est cette foutue manie d’aller apposer un chiffre après un titre : Rambo 12 (encore lui), Alien 49… la liste est terrifiante ! Il y a bien certaines de ces séries qui méritent un regard bienveillant vu que chaque épisode porte la signature d’un grand du cinéma (essentiellement d’action) mais ce n’est pas, loin de là, un gage de qualité. Aujourd’hui sort le « Die Hard 4 » qui est la suite des aventures de John Mc Lane joué par Bruce Willis. J’ai vu les trois précédents et dans l’absolu j’aurais eu tendance à faire confiance à l’acteur vu que les dits films étaient de bons divertissements. Par contre l’écueil principal est : était-ce bien nécessaire ? Pourquoi aller essorer une licence réussie jusqu’au point de non retour. Stallone a payé le prix fort avec son Rocky 5 qui fut un navet sans nom, le parrain troisième du nom qui, bien qu’étant d’une qualité globalement acceptable sembla être un ersatz des deux premiers, et que dire des abominations nommées « Une nuit en enfer XX » qui furent à mon sens le pire massacre de ce qui fut un petit bijou d’humour noir. Et là, je ne prends pas en compte l’âge du sieur Willis… il y a vingt ans entre le premier et le quatrième, c’est une éternité pour un acteur de film d’action.

Etant quand même bon public, j’aurais tendance à me laisser tenter, malgré mes craintes, par cette sortie qui va engranger des millions de bénéfices, car nul doute qu’une telle sortie emplira les salles obscures en ce début de saison polaire, pardon estivale. Cependant je reste encore et encore plein de doutes sur cette énième surexploitation. Certaines séries de films sont marquées par des tics très reconnaissables : Alien avec sa bête prenant les caractéristiques physiques de l’hôte (pour comprendre si vous ne connaissez pas ces films, louez les ou mieux offrez vous le premier chapitre pour voir un peu de quoi il s’agit… âmes sensibles s’abstenir) et pour les « Die Hard » un humour piquant bien qu’un peu trop virilisé et des scènes d’action à l’ancienne, avec des cascadeurs bien réels et pas des effets spéciaux clinquants et dégorgeant de retouches numériques. D’une certaine manière, depuis les évènements du 11/09 les USA ne proposent plus de films où le ton est vraiment politiquement incorrect et ceux qui s’y essayent (voir les films de Michael Moore) frisent la caricature. Ce nouvel opus a-t-il lui aussi subi le syndrome castrateur des bien pensants ? Vous le saurez bien assez tôt.

Bon film !

Ci-dessous pour les curieux voici la bande annonce :

3 commentaires:

Anonyme a dit…

jiré voir die hard sans éziter jador les films de jon mac lane surtout avec du pope korn et du koka sucré.

signé : george lucas

Anonyme a dit…

j'ai créé mon blog, et oui moi aussi je m'y met, je commencais à devenir ringard

http://citatissimo.blogspot.com

JeFaisPeurALaFoule a dit…

Voilà qui est noté, ton adresse va apparaître parmi les liens favoris... en espérant que le contenu sera à la hauteur!