24 février 2009

AZF

Si le sujet concernant l’action en justice concernant le terrible accident survenu à Toulouse en 2001 m’intéresse, ce n’est pas parce qu’il est médiatisé ni même que nombre des véritables acteurs (Total en tête de liste) refusent leurs responsabilités, c’est avant toute chose car le cas est assez étrange et intéressant pour être évoqué. Rappelons succinctement les faits : une usine toulousaine, propriété du groupe Total, ayant pour production principale des engrais (donc des produits dangereux) explose et anéantit tant la structure que des milliers d’habitations. On se souviendra avant toute chose des 30 morts et des milliers de blessés, du traumatisme ainsi que de l’obscurantisme maintenu autour du dossier. Pourquoi ? Comment ? Qui ? Ces trois questions demeurent aujourd’hui plus ou moins sans réponse, d’autant que les expertises se contredisent fortement.

Dans un premier temps je ferai ce rappel essentiel pour la suite de ma prose : ne détenant pas les pièces du dossier, et pardessus tout n’ayant pas les compétences pour analyser les faits je me contenterai de relater ce qui est disponible dans les médias.

Ce qui est certain c’est que la fameuse usine a subi le même sort que son entrepôt dévasté par la détonation : fermeture et destruction. On ne saurait trop hésiter faire confiance aux rapports tant il est étrange qu’on ait choisi de tout démolir et assainir sans vraiment prendre le temps de la réflexion et de l’analyse. Bien entendu nombre de personnes soutiendront qu’il est naturel de clore un tel dossier, d’autant plus quand toute une ville a subi la douleur dans sa chair. Malgré tout, le dossier semble donc insuffisamment documenté et analysable selon le bon vouloir de chacun. Tour à tour furent accusés : la politique d’économie de Total embauchant des stagiaires et autres intérimaires, tous naturellement manquant de compétence pour travailler dans un domaine aussi sensible que la chimie, ensuite l’incompétence supposée des équipes déjà salariées dans l’entreprise, puis ensuite d’autres thèses aussi diverses qu’elles furent sérieuses ou farfelues. Quoi qu’il en soit réellement on en revient à la même réflexion : si le dossier est incomplet voire faux alors Total devrait être traité avec un égard comparable aux salariés, ne serait-ce que sur l’aspect financier de la chose. Si la responsabilité réelle appartient à des tiers ils doivent être pointés du doigt... et sanctionnés.

Seulement voilà, où pointer l’index accusateur ? L’hypothèse présentée dans la vidéo jointe à la fin de cet article mentionnerait une expérimentation électromagnétique dans des sous sols étrangement bien alignés avec le site de l’accident. Pourquoi pas, même si cela semble de prime abord farfelu. L’histoire a bien démontré qu’elle a un sens tout relatif de l’humour et qu’on est parfois abasourdis de voir les causes ridicules d’un cataclysme. Bref, je n’exclue pas la chose, mais y croire c’est alors dévier sur un autre terrain. Si expérience fâcheuse il y a eu, où sommes-nous ? La culture du secret et l’essai en zone urbanisée d’armes (car à mon sens aucun équipement conventionnel n’aurait eu un tel effet, donc c’est plus sûrement d’une arme dont on parle !) est inquiétant car, après tout, aucune expérience n’est garantie tant qu’elle ne s’est pas déroulée jusqu’à son terme. Allons encore plus loin : l’usage d’une telle technologie n’a rien d’anodin car le fameux effet EMP (Pulsation Electro Magnétique) est une vieille idée ayant pour but de griller toute l’électronique présente dans le champ d’action. Schématisons : imaginez que vous ayez un aimant suffisamment puissant pour détruire tous les équipements embarqués des avions ennemis, ou bien de réduire à néant l’informatique de la nation adverse. Résultat ? Chaos, systèmes d’informations réduits à néant. Alors, en admettant que l’explosion d’AZF soit la conséquence de l’usage inconsidéré de cette technologie on ne peut qu’être perplexes sur le bon sens de ceux qui l’étudient. En tout cas, si j’avais à pousser mes investigations j’irais déjà fouiner du côté des dossiers médicaux et des admissions dans les hôpitaux de la région après l’incident. Pourquoi ? Si une telle décharge d’énergie s’est produite, on peut déjà envisager qu’elle fut dévastatrice pour le personnel présent dans l’enceinte de test. De là à trouver des gens brûlés ou même présentant des symptômes d’électrocution...

Revenons sur terre un instant : la théorie de ce « complot » est celle de la chape plomb que l’on pose volontiers sur l’information quand celle-ci touche directement la sécurité nationale. Je suis quasiment convaincu qu’aujourd’hui les locaux supposés abriter le fameux « laboratoire secret » sont vides, ou peut-être l’ont-ils toujours étés, mais qu’importe le boulot d’un enquêteur c’est de tout vérifier, même l’absurde. On ne saurait admettre qu’une telle catastrophe puisse se reproduire sous prétexte que le secret soit maintenu. D’ailleurs, que sait-on maintenant ? C’est que de toute manière connaître les véritables causes de l’affaire dérange bien trop de gens pour que cela soit possible d’exhumer l’entière vérité. Si Total est responsable de l’absence de sécurité de son site jamais l’entreprise n’acceptera de reconnaître sa part, et si c’est un tiers (armée ?) personne ne sera présent dans le box des accusés pour être soumis aux questions des familles des victimes. De toute façon AZF n’est plus, les morts ne reviennent pas... mais pour les vivants, ceux qui au quotidien paient le prix de cet évènement ? Espérons que les tribunaux sauront faire preuve de plus de curiosité et de moins de complaisance pour le silence et l’argent.

Voici la vidéo en question :


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