11 septembre 2009

A comme abruti ?

Je le demande haut et fort, je revendique cette position : La grippe A, n’est-elle pas la grippe de l’abruti ? Non que je fasse l’amalgame ridicule entre les personnes infectées et leur état mental, mais je songe surtout à la façon dont cette pandémie crée des psychoses collectives, et pardessus le marché engendre des marchés colossaux. Economiquement intéressante, la grippe A ? Pour certains industriels, assurément : entre les masques, les solutions hydro alcooliques, les produits antibactériens, et enfin les vaccins en passe d’être produits, m’est avisque certains vont faire dégorger les poches des uns, pour emplir les leurs.

La grippe A, comme énormément de virus, s’avère malheureusement être capable de se disséminer à grande vitesse. Au quotidien on le constate, et les malades se multiplient. La faute à qui ? A personne je dirais. Difficile de blâmer qui que ce soit lorsqu’une telle crise sanitaire arrive, et à moins de pratiquer la quarantaine systématique, impossible d’enrayer la progression du mal. Et là, vous vous demandez en quoi la grippe A est la grippe de l’abruti... Mais parce qu’elle a engendré une population de paranoïaques ! Observez bien la rue, les transports en commun, et surtout les lieux publics. Toussez dans votre manche, et regardez les vous fuir. Ces abrutis croient donc qu’en s’écartant qu’ils vont se prémunir ? Mais c’est un manque flagrant de connaissance du problème, et plus encore un réflexe tout juste digne de l’animal qui se tapit au fond de nous.

J’ai utilisé le terme paranoïa, et en fait je me trompe de terme : c’est le terme psychose qui serait plus adéquat. Dès que le mot « grippe » est dans la conversation, c’est immédiatement la course ! Vite, se laver les mains ! Vite se protéger des autres ! Surtout ne pas s’approcher des zones encombrées par la foule ! Mais bandes d’abrutis, le simple fait de vous approcher de quelqu’un de contaminé peut suffire. Hé oui ! Les précautions sont nécessaires, croire qu’elles vous protègent immanquablement, c’est du fantasme. Et que dire de cette foule imbécile qui attend le vaccin comme le messie ? Ils sont nombreux à être prêt à prendre d’assaut leur pharmacie pour se faire piquer, mais combien savent les risques et les conséquences d’une vaccination ? Pour mémoire, une vaccination se base (très schématiquement) sur le virus lui-même, mais neutralisé. On vous l’injecte, et on compte sur l’organisme pour réagir. Or, un virus, ça mute, ça se transforme, et le vaccin pour la souche originelle est donc potentiellement inopérant sur ses mutations ! Regardez le vaccin de la grippe classique... Il se fonde sur des études statistiques, et donc est basé sur UNE souche sélectionnée parmi un grand nombre. On est donc non dans de la certitude, mais dans le monde de la probabilité ! Et puis, il ne faut surtout pas oublier les accidents graves suite à des campagnes de vaccination : contamination, rejet, et même décès suite à des vaccins pas totalement au point, ou aux effets secondaires non maîtrisés. Tournez le comme vous le voulez, mais moi, vacciné ? Sûrement pas !

Ah oui, autre chose qui me gonfle prodigieusement : depuis que la grippe A est réellement dans sa phase de progression exponentielle, des affiches fleurissent sur les lieux de travail concernant le « comment bien se laver les mains ». Hé toi, l’abruti qui nous a pondu ces jolis dessins, tu n’aurais pas envie de la sentir passer ma main justement ? C’est du domaine de l’hygiène élémentaire que de se laver les mains, notamment en allant aux toilettes ! Dire que les gens ne sont même pas foutus de nettoyer leur cuvette... et on leur demande d’avoir une hygiène et une manucure correcte ? Si seulement les gens savaient déjà qu’il faut se laver régulièrement et correctement... Et puis les industriels surfent sur la vague. Prenez les publicités, et regardez réapparaître les marques de produits détergents et nettoyants. Tous se vantent de « tuer 100% des microbes et virus ». Ouais, en éprouvette probablement, mais dans la salle de bain... Et puis les hypermarchés sont touchés : augmentation de la vente des mouchoirs jetables, explosion des ventes des solutions hydro alcooliques, et même, gag suprême, apparition des masques jetables à la vente aux particuliers. Dramatique, non ?

On n’a de cesse de se faire marteler que la grippe A, on doit s’en prémunir, s’en protéger. Fort bien, les gestes élémentaires qui devraient être automatiques peuvent « grâce » à cette crise sanitaire devenir obligatoires et s’ancrer dans les mœurs. Toutefois, sachons aussi modérer notre panique : la maladie est dangereuse, il y aura pour longtemps des malades, et je doute qu’on éradique un jour ce fléau. La santé est l’affaire de tous, mais il faudrait que les abrutis cessent de faire trembler le monde sous prétexte qu’eux-mêmes sont terrifiés ! Non, je ne me jetterai pas sur un masque tant que cela ne sera pas imposé par les autorités sanitaires. Non, je ne cesserai pas de serrer la main à mes collègues tant qu’il n’y aura pas de certitude. A l’instar du SIDA en son temps, je ne prendrai pas peur à la moindre petite toux d’un passant ! Et puis si je tombe malade, ce sera une fatalité, voilà tout !

1 commentaire:

Thoraval a dit…

La grippe A sera la remise à zéro des compteurs de la nature. Ou sa vengeance. J'hésite entre les deux. Mais elle a au moins le mérite de montrer à l'Homme sa connerie et son impuissance face à la Nature. Un peu comme dans la Guerre des Mondes, à part que les intrus qui veulent transformer le monde, c'est nous.
Et je dis: "Tant mieux!" Tout en sachant que je peux être toucher par elle. Mais j'assume. Cohérence de propos et de vie.