24 septembre 2010

Pas de panique !

Pour les cinéphiles un peu barrés, et pour les amateurs de science fiction burlesque, c’est bien entendu une référence directe à l’œuvre de Douglas Adams nommée « H2G2, le guide du voyageur intergalactique ». Mais qu’est-ce donc que ce guide ? C’est, selon monsieur Adams, le livre le plus vendu de la galaxie, et qui a pour but unique de rendre service à son propriétaire. En vrac, il explique le pourquoi de nombres de choses aussi futiles que de manière inexacte, explique à son détenteur qu’il ne faut jamais paniquer (puisque la couverture arbore en grosses lettres rassurantes « Don’t panic »), et qu’au surplus il s’est révélé être mieux vendu que ses concurrents parce qu’il était un peu moins cher. Merveilleux ! Mais alors, quelle est l’histoire narrée par ce H2G2 si obscur ?

Tout d’abord, faisons un petit point : H2G2 est la contraction de « HitchHicker’s Guide to the Galaxy », soit littéralement « Le guide de l’autostoppeur galactique ». L’histoire est relativement simple, car elle conte le destin d’un terrien qui se voit devenir le dernier survivant de son espèce, parce que la Terre est rasée au profit d’une déviation spatiale. Ami, sans le savoir, avec un extraterrestre, il se retrouve propulsé dans l’immensité de l’espace, et vit alors des aventures aussi improbables qu’hilarantes. Oui, H2G2 n’est pas une œuvre sérieuse, ni très cartésienne, car tout ce qui est improbable peut arriver : apprendre ce que pense un pot de pétunia ou un cachalot faisant une chute de plusieurs kilomètres, découvrir qu’un peuple s’est volontairement fait endormir en attendant que l’économie intersidérale soit plus propice au marché des planètes sur mesure, ou encore qu’il est possible de voyager de telle sorte à voyager involontairement et aléatoirement dans le temps. Incompréhensible ? Je vous le concède, mais tout s’éclairera pour vous lorsque vous tenterez d’aborder cette série d’ouvrages, ainsi que le film éponyme qui, à lui seul, est une perle d’humour pince sans rire. Nota : je ne dis pas humour british, pour des questions personnelles d’allergie à la couronne britannique, tant sur le fond que sur la forme.

Mais dans tout cela, comment aborder ce monde fait de folies, de débilités, d’impossibilités supposées ? Adams présente le monde comme il est, car, quelque part, ses personnages reflètent totalement l’âme humaine, sous des dehors comiques : un président de la galaxie imbu de lui-même, et élu à ce poste justement pour son incompétence et sa prétention à être un être unique et utile, une caricature de beauf absolu qui devient un « dieu » pour une société totalement perdue, ou encore un voyageur de l’espace qui ne se préoccupe guère que de survie aux évènements qui n’ont de cesse de le mettre dans des situations aussi absurdes que mortelles. Adams écorche donc l’Homme, il nous fait rire de lui parce que malheureusement, c’est la seule thérapie efficace contre la déprime. Après tout, si nous laissons la tristesse s’immiscer dans nos vies, c’est parce que nous sommes incapables d’en voir les bons côtés, non ?

Et puis, c'est sans compter sur l'existence d'un robot, accessoire indispensable, en principe, en SF. Hélas, maintenant dites vous que le robot en question est d'une intelligence très supérieure (il prétend avoir un QI tel que son cerveau serait de la taille d'une planète), mais dont le tempérament et la psychologie sont ceux d'un maniaco-dépressif. Hé oui, même les machines, chez Adams, ont une personnalité trouble et délirante : entre un robot psychotique et des portes de vaisseaux programmées pour éprouver du plaisir à l'ouverture et à la fermeture, et vous pourrez admettre que le futur, vu comme ça, mieux vaut s'en passer!

Tout d’abord une œuvre audio, puisque ce fut une série sur la radio de la BBC, H2G2 a aujourd’hui une immense communautés de fans, de furieux amusés par les sciences, et qui font apparaître les indices et plaisanterie de D.Adams un peu partout. J’ai quelques exemples à vous soumettre, et qui ne manqueront pas de vous interloquer. Tout d’abord, parlons du babelfish. Dans la série, c’est un poisson étrange que l’on se glisse dans l’oreille, qui se nourrit d’ondes cérébrales, et qui permet de recevoir dans sa langue toutes les autres parlées dans l’univers. Traducteur universel, c’est l’accessoire vital pour communiquer. Et devinez comment s’appelle l’outil de traduction de yahoo ? Gagné !
Un autre truc : dans l’histoire, tout tourne aussi autour d’une question existentielle énorme qui est « La grande question sur la vie, l'univers et le reste ». Un ordinateur est associé à cette recherche, et durant plus d’un million d’années, la chose calcule, analyse, tout cela pour répondre « 42 ». 42 ?! Imaginez la frustration des observateurs ayant rêvé d’obtenir la réponse à la grande question ! Donc, ensuite, la quête sera de trouver « Quelle est l’ultime question », ce qui amènera les personnages à énormément de péripéties toujours plus folles et improbables. Hé bien, tapez 42 dans Google, découvrez aussi toutes les anecdotes autour de ce nombre aussi absurde que le reste ! Wikipédia les recense d’ailleurs.

Allez voir enfin les liens, car il existe une production audio en français des premiers morceaux de l’histoire de H2G2. Hilarante, je la réécoute avec grand plaisir.
H2G2 sur Wikipedia
42, sur Wikipedia
La série audio en Français (travail de fans, mais très bien réalisée! A ne surtout pas manquer!)
babelfish sur yahoo
Un site en Français, quasiment une référence en la matière.

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