08 septembre 2010

Star Trek

Etant donné le nombre croissant de billets d’humeurs, je suis bien en peine de me souvenir si, oui ou non, j’ai déjà cité le site « 366jour.free.fr » qui a pour particularité de fournir un éphéméride assez complet et instructif concernant l’histoire de notre monde. Ainsi, à chaque jour, ses naissances, ses décès, et ses évènements.
Voici le lien :
336jours.free.fr

C’est en le feuilletant que j’ai constaté qu’aujourd’hui, c’est l’anniversaire de la première diffusion de Star Trek aux USA, sur la chaîne NBC. 1966, cela ne rajeunit certainement pas le capitaine Kirk ou Spock, et le tout peut sembler particulièrement kitsch, eu égard aux décors et aux fameux pyjamas tenant lieux d’uniformes. Mais, mine de rien, si l’on s’attarde un peu sur cette série, on ne peut être que surpris par sa grande modernité concernant tant les relations sociales, politiques ou même scientifiques de la série ! Epatant à plus d’un titre, l’univers Star Trek a convaincu énormément de fans de par le monde (les trekkies), et reste, à aujourd’hui, l’un des piliers de la science-fiction à la télévision.

Pour qui ne se souvient pas, l’histoire est relativement simple : l’Enterprise, vaisseau d’exploration de la fédération des planètes, qui navigue de planète en planète, ceci afin d’offrir de nouvelles informations tant scientifiques que stratégiques à tous les peuples de la galaxie. D’un scénario somme toute assez simple, on ne peut qu’être ébahi par l’enrichissement graduel du fond, ainsi que par la richesse et la liberté des situations : rencontres avec des extraterrestres, recherche, relations entre les races de l’univers, diplomatie… Grâce à un univers ouvert, Star Trek a réussi à multiplier les idées et les épisodes, sans pour autant stagner dans une routine qui lui aurait été fatale. Car toute la magie de Star Trek ne réside pas seulement dans son monde particulier, mais avant tout dans ses espoirs cachés.

Les deux choses qui marquent le plus dans le monde de l’Entreprise, ce sont l’absence de racisme et de monnaie. Tout d’abord le racisme ; l’équipage du vaisseau est composé de diverses nationalités : le capitaine Kirk semblant être l’archétype du bon officier Américain, Spock, officier scientifique d’origine Vulcaine (extraterrestre donc), le docteur McCoy (dont le ton et l’humour pourraient laisser songer à des origines Britanniques), Sulu, pilote d’origine « asiatique », Chekov (au fort accent Russe) qui est le navigateur, et enfin Uhura (Afrique) qui est en charge des communications. Dans ces conditions, le racisme n’a pas cours à bord, bien que la question soit abordée plus d’une fois à travers les rencontres sur les planètes inconnues, ainsi que dans les épisodes traitant d’une guerre latente avec les Klingons, peuple « guerrier » qui est le symbole même de la « barbarie » (bien que les séries ultérieures fassent apparaître les Klingons comme un empire neutre, voire allié pour des causes plus grandes que leurs antagonismes avec l’union).
Concernant l’argent, le scénario est surprenant : étant donné le haut niveau de technologie, la civilisation a fini par comprendre que la possession matérielle pouvait être totalement assouvie, et qu’il n’y avait donc à briguer que la connaissance. Ainsi, aucune trace d’échanges commerciaux (au sens financier du terme), pas plus que de boutiques avec de la monnaie. Star Trek, c’est un peu l’utopie communiste, avec sa communauté humaine, et son aspect collectiviste de la connaissance. Bien entendu, cela peut sembler enfantin, mais finalement l’idée fonctionne, car si l’on extrait nos travers actuels (économie et xénophobie en tête), Star Trek semble être étonnamment solide à la critique, sur ce point du moins.

Comme toutes les séries de science-fiction, certains aspects sont présentés sans trop d’explications. C’est une fiction après tout, mais on y retrouve certaines choses qui seront par la suite très utilisées : le voyage au-delà de la vitesse de la lumière, les armes « lasers » mais non létales, l’usage de la téléportation pour éviter l’atterrissage du vaisseau, ainsi que la présence de l’informatique « intelligente » (voire de la robotique humanisée dans les dernières séries). Original par le traitement, ces différents points ont aussi des aspects purement techniques pour la production : il s’est avéré que la téléportation fut présentée pour remplacer la création de scènes d’atterrissages du vaisseau sur chaque planète, chose qui aurait été tout simplement hors de prix ! Cet artifice, ce trucage à bas prix fut finalement la marque de fabrique, l’idée géniale où chacun peut croire qu’il est plus simple de se téléporter, plutôt que de gérer la descente d’un vaisseau dans l’atmosphère.

Ah au fait, la langue Klingon, créée de toute pièce pour la série, est aujourd’hui une langue enseignée en faculté, et même google et wikipedia disposent d’une version dans cette langue ! Comme quoi, l’influence d’une série peut aller au-delà des simples fans !

Enfin, Star Trek est un moteur de rêve : voyager, vers l’infini, s’ouvrir à d’autres mondes, explorer l’inconnu, qui n’aurait pas envie de prendre sa place dans une telle mission ?

L'univers Star Trek, sur Wikipedia

Voici le générique original.

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