22 novembre 2010

Dans l’ombre naît la lumière

La trique en main, il représente le bras armé du pouvoir,
Déambulant tranquillement dans le ghetto où il est craint,
C’est l’homme du pouvoir, le casqué qui vise les reins,
Qui frappe aveuglément ceux qui veulent sortir du noir.

Pourtant, tapis dans l’obscurité des masures en ruine,
Ils sont là, patientant, cherchant le bon moment pour se lever,
Parce que la trique ne saura jamais effacer les rêves,
Parce qu’il y a le soleil qui revient après la bruine.

Ne crois pas que la mémoire s’efface à coups de trique,
Ne pense pas qu’il n’y a que des lâches dans les cités,
Il existe bien des lucides qui se battront pour la vérité,
Parce qu’il faut savoir oser, savoir revendiquer la critique.

Qu’il soit né à Rio ou à Gaza, où qu’il ait fait ses premiers pas,
L’enfant n’est pas nécessairement un imbécile consumériste.
Il n’est pas forcément un futur adulte névrosé et triste,
Qu’on gavera de Prozac pour qu’il reste chimiquement au pas.

Ne laisse pas errer les ados en quête de leur identité,
Apprends leur à voir au-delà des panneaux publicitaires.
Montre leur qu’il ne faut savoir parler ou alors se taire,
Car c’est par la culture que passe la véritable liberté.

Montrons nous à la hauteur des espérances révolutionnaires,
Parce que nous devons à nos morts le respect de leur sacrifice,
N’acceptons plus que le monde dérive vers la paresse et le vice,
Parce qu’ils ont démontrés que dans l’ombre naît la lumière.

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