17 novembre 2010

Négociations

J’ignorais qu’on pouvait vendre la liberté comme de la bière,
Sauf si c’est pour prouver que la liberté, c’est avoir un salaire.
Aujourd’hui c’est ainsi, la liberté est une valeur boursière,
Il faut t’y faire, quand tu dis liberté on te répond « T’en veux pour combien mon frère ? »

Où qu’on regarde, c’est le désastre des négociations,
On échange des vies contre des liasses sales de pognons,
Sans aucune charité, sans la moindre considération,
On découpera des pays, des villes, et on décimera les populations.

J’ignorais qu’on pouvait s’asseoir sur nos libertés fondamentales,
Sauf si c’est pour le confort de ce qu’ils appellent la morale.
Aujourd’hui, c’est ainsi, c’est la victoire de l’uniformisation,
Ils nous la vendent à la tonne, comme un bien de consommation.

Où qu’on regarde, c’est le désastre des négociations,
On échange nos libertés contre un peu de confort à la con.
Sans se méfier, ce sont nos vies que l’on met en vente,
Qui se transforment pour quelques nantis en grosse rente.

J’ignorais qu’on devait se soumettre à quelques idées,
Sauf si c’est parce qu’il est plus confortable de s’y oublier.
Aujourd’hui, c’est ainsi, c’est la lâcheté mondiale,
Il faut t’y faire, parce qu’ils ont choisi pour toi la maille.

Où qu’on regarde, c’est le désastre des négociations,
Elles s’étirent sur des décennies pour bloquer des résolutions,
Comme en Palestine où l’on pousse les gens au combat,
Parce que la mort se négocie fort cher par là-bas.

J’ignorais que je devais avoir peur de mon voisin,
Sauf peut-être parce qu’il s’avère être maghrébin.
Aujourd’hui, c’est ainsi, on t’effraie avec la différence,
Alors que c’est un principe fondateur de la France.

Où qu’on regarde, c’est le désastre des négociations,
On a soldé notre droit fondamental à la réflexion,
Pour s’offrir le confort virtuel des communications,
Et pour s’acheter une conscience totalement bidon.

J’ignorais enfin que je me devais de me taire,
Sous prétexte que mes propos peuvent déplaire.
Je ne fermerai jamais ma foutue grande gueule,
Parce que quand j’écoute les bien pensants… je … (burp)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

ha non si tu te tais tu n'écris plus et si t'écris plus, moi va me manquer un morceau...forcément !!!
et plus ils déplaisent tes propos, plus ils sont vrais !
alors CONTINUES, fais nous plaisir

Didine