18 octobre 2011

Pour les râleurs.

Alors bon… Effectivement, je ne suis plus aussi présent ces derniers temps sur la toile. N’allez pas croire que je n’aime plus écrire, ou quoi que ce soit ce genre, c’est tout simplement que je n’ai pas vraiment le temps de laisser aller ma verve par l’écrit, à tel point que je viens à me demander si, d’aventure, je ne serais pas tenu de faire une pause. Pourtant, je n’ai aucune envie de ralentir mes coups de gueule ou mes analyses, d’autant plus quand l’actualité s’y prête ! Hé oui : ce n’est pas parce que je suis absent et muet ici, que je n’ai plus rien à dire ou contre quoi râler ! Ne rêvez pas, me bâillonner n’est pas une chose aisée, d’autant plus quand j’ai quelque chose à dire.

Commençons bête et méchants, voulez-vous ? Les primaires socialistes semblent être un excellent terrain de commentaires acides, à tel point que j’en viens même à me demander si, d’aventure, cette expérience électorale ne serait pas aussi profitable à la droite qu’à la gauche. En effet, derrière la victoire de Hollande par une majorité incontestable, il y a tout de même des gens, des ambitieux, bref tout une foule de personnes prêtes à tout pour accéder au pouvoir. Celles qui soutenaient Aubry, que vont-elles faire ? Scléroser le parti, ou bien participer activement à « l’union sacrée » revendiquée par les deux candidats du second tour ? La question me semble pertinente, car il ne faut surtout pas oublier ce qui est déjà arrivé dans le passé : crasses des uns pour se venger d’une absence de soutien lors d’une élection, petites vacheries entres amis au « bon moment » et j’en passe. A droite comme à gauche, on a la rancœur tenace, et m’est avis que l’on n’a pas fini d’entendre parler des soutiens des uns et des autres qui refuseront de collaborer. Ca va sentir le roussi dans les couloirs de la rue de Solferino… non ?

Après tout, l’ambition est une constituante obligatoire de la politique, sauf à vouloir être un véritable serviteur de l’état, et donc du peuple. De là, ce n’est pas contradictoire, sauf quand nous sommes dans un système comme celui que nous connaissons actuellement. Sans ambition pas de légitimité, donc pas de reconnaissance, et encore moins de pouvoir ! Toute l’ironie est là : il faut avoir les dents longues pour prendre une place, et c’est donc les vautours, les requins et autres animaux à mâchoires dangereuses qui prennent des places, ceci au détriment de celles et ceux qui auraient (on l’espère) à l’esprit le bien-être du peuple, et non pas celui des entreprises/militaires/despotes (inutile de rayer des mentions, ils vont généralement très bien ensemble ceux là !). Au surplus, dans un système capitaliste, l’argent est roi, cela suffit globalement à gangréner les politiciens qui, avouons le, n’avaient pas besoin de cette tare supplémentaire sur leurs CV.

En parlant de fric, de pépètes, j’ai une question à la con. Puisque le résultat des primaires a dépassé les prévisions et les espérances les plus folles, le surplus d’argent versé par les votants, qui va le palper, et à quoi va-t-il servir ? Qu’on finance clairement les primaires, je le comprends sans rechigner ni même faire de commentaire méchant à ce propos, mais là, franchement que vont-ils en faire ? Financer la campagne de Hollande ? Et s’il en reste encore ? Répartir les sommes dans le parti lui-même ? J’espère que le PS aura la politesse de publier quelques résultats à ce propos, sous peine de passer pour des escrocs, chose qui serait terriblement préjudiciable pour un parti qui n’est pas encore sorti de son marasme. A mon sens, le PS se targue d’avoir utilisé la démocratie pour trouver SON candidat… certes, mais de là à pavoiser, cela me semble exagéré. Comme d’autres l’ont déjà dit, gérer une pré-élection ne génère pas pour autant un gagnant, loin de là même ! J’ai quelques doutes sur la capacité d’union du parti, mais surtout le poids qu’aura Hollande face aux autres. Oui, Sarkozy n’est pas aimé par une bonne partie du peuple, oui, le FN fait peur, mais j’ignore si, malheureusement, le scénario de 2002 ne va pas se reproduire !

Au final, l’UMP a de quoi rire (même si c’est jaune). Les primaires reflètent non pas la capacité d’un parti à se trouver un bon candidat, mais plutôt l’incapacité de celui-ci à désigner un candidat sans avoir à passer par les urnes. Me concernant, j’ai tendance à ne pas en rire, parce que les perdants sont dans une situation terrible : Royal est pour ainsi dire « morte » dans le parti (comme d’autres avant elle, demandez à Rocard ce que cela donne d’être grillé par les patrons du parti…), et Aubry risque de se traîner des rancœurs contre Hollande. J’espère qu’en cas de victoire, que ces deux là sauront s’accorder pour mener le pays et le parti dans la bonne direction, et non pas comme Sarkozy et l’UMP qui, finalement, en arrivent à se tirer dans les pattes. Fillon avec ses ambitions, les déclarations concernant le fait que « Ce serait pas mal, des primaires à l’UMP », voire même des désaveux ouverts, ce n’est pas là un présidentiable crédible qui est face à nous, mais un président sortant sur la sellette
On verra bien, n’est-ce pas ? J’attends de voir avec intérêt si l’on va se faire peur avec le FN, se moquer de Sarkozy s’il est éliminé au premier tour, ou si le pays va pleurer avec un parti divisé au pouvoir… Rendez-vous en 2012 pour voir le bilan !

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